Depuis l'indépendance, le Burundi a
été marqué par les luttes ethniques et les
assassinats politiques, et il a longtemps vécu en dehors de tout
régime
constitutionnel.
Témoignent de cette violence : l'assassinat
du prince héritier, premier ministre, en
1961 avant même l'indépendance ; plusieurs
soulèvements violents ; les luttes de clans et l'assassinat de
l'ancien roi, une sanglante répression
contre les hutu, en 1972, désignée comme l'Ikiza, mais
parfois qualifiée de génocide, avec plusieurs centaines
de milliers de hutu
réfugiés
dans les pays voisins ; les deux premiers présidents hutu
assassinés peu après leur élection ; des troubles
débouchant sur une guerre civile de 12 années.
Une première Constitution
adoptée avant l'indépendance n'a pas
été appliquée. La Constitution
monarchique de 1961 a été rapidement suspendue
après l'éviction du roi Mwambutsa IV et bientôt
celle de
son fils et successeur Ntaré V. Double coup d'État
réussi, avant ceux de
1976, 1987, 1993 et 1996. Le Parlement élu le 10 mai 1965 est
dissous quelques semaines plus tard et à partir de cette date,
le Burundi n’a pas connu de Parlement jusqu'aux élections
législatives du 22 octobre 1982, puis encore du du coup
d’État du major Pierre Buyoya, le 3 septembre 1987 jusqu'aux
élections législatives du 29 juin 1993.
La République, proclamée en 1966, n'a
été dotée d'une Constitution qu'en
1974, jusqu'au coup d'État de 1976. La Constitution
de 1981 établit un régime de parti
unique jusqu'au coup d'État de 1987. Et la Constitution de 1992
rétablissant le pluripartisme a
été victime d'un nouveau coup d'État.
Dès 1996 cependant, des négociations sont entamées
conduisant à
des cessez-le-feu partiels et temporaires, soulignés par une
série de textes : système de transition de 1996, acte
constitutionnel de 1998, Accords d'Arusha de 2000, Constitution
de transition de 2001, Accord global de 2003, Constitution
intérimaire de 2004 et
Constitution de 2005.
En mars 2014, le Parlement ne parvient pas à adopter un
projet de révision de la Constitution proposé par le
président de la République afin de faciliter sa
réélection. Cependant, le 5 mai 2015, la Cour
constitutionnelle autorise le président à briguer un
nouveau mandat. Le 21 juillet, Pierre Nkurunziza est
réélu. Après avoir fait adopter une nouvelle
révision de la Constitution en 2018, il renonce à se
présenter en 2020 et meurt du Covid. C'est Évariste
Ndayishimiye qui est élu.
Présidence.Assemblée.
Voir spécialement le site du Centre des Grands Lacs d’Afrique de l'université d'Anvers : nombreux documents.
© - 2009 - 2023 — Pour toute information complémentaire, pour signaler une erreur ou correspondre avec nous,
adressez-nous un message électronique.