France


Démission du président Millerand


Déclaration publiée le 20 septembre 1920

J'ai défini, dans mon discours du 7 novembre 1919, la politique de progrès social, d'ordre, de travail et d'union qui se caractérise, à l'extérieur, par l'application intégrale du traité de Versailles et la défense des principes sur lesquels il repose, d'accord avec nos alliés ; à l'intérieur par le maintien des lois organiques de la République, la restauration et le développement de toutes nos forces économiques, la décentralisation et, le moment venu, l'amélioration -- que l'expérience a montrée nécessaire -- de nos lois constitutionnelles.

Depuis 8 mois, soutenu par la confiance du Parlement, j'ai défendu et appliqué d'une manière méthodique et suivie cette politique. Je pense, et j'en ai donné les raisons que je ne puis la servir nulle part aussi utilement qu'à la présidence du Conseil.

Si, néanmoins, la majorité des deux chambres estime préférable ma présence à l'Élysée pour maintenir et poursuivre cette politique nationale ; si elle pense, comme moi, que le président de la République, s'il ne doit jamais être l'homme d'un parti, peut et doit être l'homme d'une politique arrêtée et appliquée en étroite collaboration avec ses ministres, je ne me déroberai pas à l'appel de la représentation nationale.


Message du président Alexandre Millerand
10 juin 1924


Motion
déposée par Édouard Herriot, Paul Reynaldy, Maurice Viollette et Léon Blum


Lettre de démission du président Millerand
11 juin 1924


Jean-Pierre Maury