Loi constitutionnelle n° 98-610 du 20 juillet 1998
relative à la Nouvelle-CalédonieLoi adoptée par le Parlement réuni en Congrès, le 6 juillet 1998 :
[Le projet de loi constitutionnelle relatif à la Nouvelle-Calédonie a été adopté par le Conseil des ministres le 27 mai 1998.
votants : 885
majorité requise : 515
pour : 827 ; contre : 31 ; abstentions : 27.
Il a été déposé à l'Assemblée nationale le 27 mai 1998 (n° 937). Il a été adopté par celle-ci le 16 juin 1998 (490 voix contre 13 et 4 abstentions), puis par le Sénat, le 30 juin (287 voix contre 10 et 17 abstentions).
Le président de la République, par décret du 1er juillet 1998, a soumis le texte au Congrès, qui l'a adopté le 6.
La loi constitutionnelle signée le 20 juillet a été publiée au Journal officiel des 20 et 21 juillet 1998.]Voir le projet de loi.
Voir l'accord de Nouméa.
Voir les résultats de la consultation de la population de Nouvelle-Calédonie le 8 novembre 1998.
Le Congrès a adopté,
Le président de la République promulgue la loi dont la teneur suit :Article premier.
Le titre XIII de la Constitution est rétabli et intitulé : « Dispositions transitoires relatives à la Nouvelle-Calédonie. »Article 2.
Dans le titre XIII de la Constitution, il est rétabli un article 76 dans la rédaction suivante :« Art. 76. Les populations de la Nouvelle-Calédonie sont appelées à se prononcer avant le 31 décembre 1998 sur les dispositions de l'accord signé à Nouméa le 5 mai 1998 et publié le 27 mai 1998 au Journal officiel de la République française.
« Sont admises à participer au scrutin les personnes remplissant les conditions fixées à l'article 2 de la loi n° 88-1028 du 9 novembre 1988.
« Les mesures nécessaires à l'organisation du scrutin sont prises par décret en Conseil d'État délibéré en conseil des ministres. »Article 3.
Dans le titre XIII de la Constitution, il est rétabli un article 77 dans la rédaction suivante :« Art. 77. Après approbation de l'accord lors de la consultation prévue à l'article 76, la loi organique, prise après avis de l'assemblée délibérante de la Nouvelle-Calédonie, détermine, pour assurer l'évolution de la Nouvelle-Calédonie dans le respect des orientations définies par cet accord et selon les modalités nécessaires à sa mise en oeuvre :La présente loi sera exécutée comme loi de l'État.
« - les compétences de l'État qui seront transférées, de façon définitive, aux institutions de la Nouvelle-Calédonie, l'échelonnement et les modalités de ces transferts, ainsi que la répartition des charges résultant de ceux-ci ;
« - les règles d'organisation et de fonctionnement des institutions de la Nouvelle-Calédonie et notamment les conditions dans lesquelles certaines catégories d'actes de l'assemblée délibérante pourront être soumises avant publication au contrôle du Conseil constitutionnel ;
« - les règles relatives à la citoyenneté, au régime électoral, à l'emploi et au statut civil coutumier ;
« - les conditions et les délais dans lesquels les populations intéressées de la Nouvelle-Calédonie seront amenées à se prononcer sur l'accession à la pleine souveraineté.
« Les autres mesures nécessaires à la mise en oeuvre de l'accord mentionné à l'article 76 sont définies par la loi. »Fait à Paris, le 20 juillet 1998.
Jacques Chirac Par le président de la République :
Le Premier ministre
Lionel JospinLe garde des sceaux, ministre de la justice
Élisabeth GuigouLe ministre de l'intérieur,
Jean-Pierre ChevènementLe secrétaire d'État à l'outre-mer,
Jean-Jack Queyranne
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