Grande Guerre.


Traité de Versailles de 1919

    La Grande Guerre oppose deux coalitions, progressivement formées à la suite de la crise balkanique de 1875-1878, au cours de laquelle la Russie a tiré les marrons du feu pour l'Autriche et l'Empire britannique. Les Puissances centrales forment un réseau d'alliances pour « assurer le maintien de l'ordre social et politique dans leurs États respectifs » : la Duplice, en 1879, puis la Triplice, en 1882, le rapprochement avec la Grande-Bretagne en 1887, sont explicitement dirigées contre la France et la Russie. Par le Traité des 3-Empereurs, puis le traité de réassurance, elles tentent d'éviter une confrontation avec la Russie dans les Balkans. Mais avec le renouvellement de la Triplice en 1891, la Russie est isolée et, en dépit de l'absence d'affinités idéologiques, elle se rapproche de la France, isolée elle-même depuis la guerre de 1870-1871 : l'entente cordiale entre les deux pays est fondée sur la perception d'une menace commune.
    Au début du XXe siècle, l'Empire britannique sort de son « splendide isolement ». L'accord avec le Japon, en 1902, puis l'entente cordiale avec la France, enfin l'arrangement avec la Russie, en 1907, permettent simplement de concilier les ambitions coloniales de chaque pays. Pourtant, en 1914, les quatre pays vont s'engager simultanément dans la guerre et s'accorder sur des objectifs précis, alors que l'Italie et la Roumanie rompent avec les Puissances centrales, et plus tard entrent en guerre au côté de l'Entente.

    La Grande Guerre, ouverte par le bombardement de Belgrade le 28 juillet 1914, un mois après l'attentat de Sarajévo, s'achève en 1918 par les armistices de Salonique avec la Bulgarie (29 septembre), de Moudros avec la Turquie (30 octobre), de Villa Giusti avec l'Autriche-Hongrie (3 novembre), de Rethondes avec l'Allemagne (11 novembre) et la convention de Belgrade avec la Hongrie (13 novembre).
    Les principaux traités de paix, qui mettent fin à la Grande Guerre sont :
- le traité de Versailles, signé le 28 juin 1919 entre  les Puissances alliées et associées et l'Allemagne ;
- le traité de Saint-Germain-en-Laye, signé le 10 septembre 1919 entre les Puissances alliées et associées et l'Autriche ;
- le traité de Neuilly-sur-Seine, signé le 27 novembre 1919 entre les Puissances alliées et associées et la Bulgarie ;
- le traité de Trianon, signé le 4 juin 1920 entre les Puissances alliées et associées et la Hongrie ;

- le traité de Sèvres, signé le 10 août 1920 entre les Puissances alliées et associées et la Turquie, non ratifié et remplacé par le traité de Lausanne, signé le 24 juillet 1923.
    Des traités complémentaires sont signés par les Principales Puissances alliées avec les autres Puissances alliées, bénéficiaires de territoires transférés : Pologne, Tchécoslovaquie, Roumanie, État serbe-croate-slovène, Grèce, afin de confirmer la reconnaissance de l'indépendance du pays, de garantir les droits des minorités et d'assurer l'ouverture du pays au commerce international, ainsi qu'avec le Danemark, pour le Slesvig, et même l'Arménie, bientôt abandonnée. De nombreux autres accords permettent de préciser les nouvelles frontières, ainsi de la Yougoslavie ou de la Tchéco-Slovaquie.

    Sur le front de l'Est européen, la Révolution russe permet à la guerre de s'interrompre plus tôt qu'à l'Ouest. L'Allemagne et ses alliés signent les traités de Brest-Litovsk avec l'Ukraine le 9 février 1918, et avec la Russie soviétique le 3 mars 1918 ; avec la Finlande, qui vient de se séparer de la Russie, le 7 mars 1918 ; puis, le traité de Bucarest avec la Roumanie, isolée, le 7 mai 1918. Mais la guerre se poursuit en Russie même, avec les forces qui contestent le pouvoir soviétique, tandis que différents groupes nationaux proclament leur indépendance.
    La nouvelle République fédérative des soviets de Russie reconnaît ainsi l'indépendance de plusieurs nouveaux États et signe avec eux des traités de paix  : avec l'éphémère République socialiste finlandaise des travailleurs, dès le 10 mars 1918 ; avec l'Estonie, le 2 février 1920 ; la Lituanie, le 12 juillet ; la Lettonie, le 11 août ; la Finlande, le 14 octobre 1920 ; et enfin la Pologne, le 18 mars 1921. Mais, elle parvient à établir des gouvernements soviétiques en Ukraine, en Biélorussie, en Géorgie, en Azerbaïdjan et en Arménie, et elle refuse de reconnaître le rattachement de la Bessarabie à la Roumanie.

    Le président Wilson, dont les troupes ont joué un rôle décisif dans les derniers mois de la Grande Guerre, s'efforce à Versailles, d'imposer ses objectifs (les Quatorze points), négligeant les conséquences de la défaite du parti démocrate lors des élections au Congrès. Au cours de la conférence qui s'ouvre le 18 janvier 1919, à Paris, conseillé par Lansing, White et House, il se pose parfois en arbitre et offre des garanties à l'Allemagne, qu'il pense convertie à la démocratie. Alors que la France voudrait encourager le séparatisme en Bavière et en Rhénanie, il souhaite le maintien de l'unité de l'Allemagne, qui doit être forte pour constituer un rempart contre le bolchevisme, et prospère pour redevenir un partenaire commercial.
    Ce souci de ménager l'Allemagne, provoquera des tensions avec les alliés, dont il écarte les revendications territoriales. Ainsi la Belgique qui souhaite réaliser son programme de 1831 et récupérer Maestricht, Luxembourg et les bouches de l'Escaut, reçoit seulement Eupen et Malmédy. L'Italie obtient la frontière du Brenner, mais se voit refuser Fiume et la Dalmatie. La France demande la frontière de 1814, mais doit se contenter de celle de 1871. Menaçant de quitter la conférence, Wilson refuse la Sarre à la France pour la soumettre à l'administration de la SDN, puis à un plébiscite. La complexité du règlement de la question polonaise est lourde de dangers pour l'avenir.

    Acceptant d'inclure les pensions aux victimes, à la la demande du Royaume-Uni, dans les réparations exigées de l'Allemagne, mais incapable d'en fixer le montant (800 milliards de marks or pour les Français, 120 seulement selon les experts des États-Unis), la conférence retient une formule complexe de règlement dont le montant serait proportionné à la capacité de paiement de l'Allemagne, ce qui encouragera celle-ci à organiser son insolvabilité.

    Enfin la France exige des garanties militaires contre une nouvelle agression, Lloyd George et Wilson les refusent et proposent un pacte tripartite d'alliance que le Sénat des États-Unis n'examinera même pas et le système de garantie collective fondé sur le pacte de la SDN, qu'il repoussera.
    Finalement ce règlement complexe, mais dépourvu de garanties réelles d'exécution et devenu inapplicable lorsque les États-Unis en refusent la ratification, a marqué une simple pause dans une Grande Guerre de Trente Ans, qui ne s'est terminée que par la capitulation allemande de 1945.

    Le traité de paix a été accepté par l'Assemblée de Weimar dès le 9 juillet 1919. En France, il a fait l'objet de la loi de ratification du 12 octobre 1919. Il est formellement entré en vigueur le 10 janvier 1920, à 16h 15.
    La Chine, bien que mentionnée parmi les parties contractantes, a refusé de signer le traité, en raison de la cession au Japon des droits allemands sur le Chantoung (articles 156, 157 et 158).
    En dépit du rôle joué par le président Wilson lors de la conférence, les États-Unis, bien qu'ils fussent mentionnés en tête du traité, qui leur attribuait un rôle d'arbitre dans certaines circonstances, ne l'ont pas ratifié. Le Sénat, hostile au système de garanties prévu et à la Société des Nations, a désavoué le président Wilson, en refusant, par deux fois, l'autorisation de ratification : le 19 novembre 1919 : 38 voix pour et 53 contre ; et le 19 mars 1920 : 49 pour et 35 contre. Ils signèrent, le 24 août 1921, un traité de paix séparé avec l'Autriche et le 25 août un traité avec l'Allemagne, et par lequel ils se réservaient les avantages économiques et financiers du traité de Versailles, mais refusaient les garanties nécessaires au maintien de la paix, imposées pourtant par Wilson.

Signature : 28 juin 1919.

Ratifications : Le premier Procès-verbal de dépôt des ratifications a été dressé à Paris, le 10 janvier 1920, par l'Allemagne, l'Empire Britannique, la France,
l'Italie, le Japon, la Belgique, la Bolivie, le Brésil, le Guatemala, le Pérou, la Pologne, le Siam, la Tchéco-Slovaquie et l'Uruguay. Ont déposé ensuite leurs instruments de ratification : Cuba (le 8 mars 1920), la Grèce (le 30 mars 1920), Haïti (le 30 juin 1920), le Honduras (le 3 novembre 1920), le Libéria (le 30 juin 1920), le Nicaragua (le 3 novembre 1920), le Panama (le 25 novembre 1920, le Portugal (le 8 avril 1920), la Roumanie (le 14 septembre 1920).

Sources : Le texte du traité a été publié au JORF du 11 janvier 1920, p. 458 et s. Il a également été publié par la Revue générale de droit international public, 1919, n° 6, D, p. 1-190 ; et en brochure par les éditions Dalloz et par la librairie militaire Berger-Levrault. On en trouvera facilement de larges extraits au Recueil Sirey, 1924, Lois, p.1433 et s.

Préambule
Partie I - Pacte de la Société des Nations (1 à 26)
Partie II - Frontières d'Allemagne (27 à 30)
Partie III - Clauses politiques européennes (31 à 117)
Partie IV - Droits et intérêts allemands hors de l'Allemagne (118 à 158)
Partie V - Clauses militaires, navales et aériennes (159 à 213)
Partie VI - Prisonniers de guerre et sépultures (214 à 226)
Partie VII - Sanctions (227 à 230)
Partie VIII - Réparations (231 à 247)
Partie IX - Clauses financières (248 à 263)
Partie X - Clauses économiques (264 à 312)
Partie XI - Navigation aérienne (art. 313 à 320)
Partie XII - Ports, voies d'eau et voies ferrées (art. 321 à 386)
Partie XIII - Travail (387 à 427)
Partie XIV - Garanties d'exécution (428 à 433)
Partie XV - Clauses diverses (434 à 440)
Protocole

Les États-Unis d'Amérique, l'Empire britannique, la France, l'Italie et le Japon,

Puissances, désignées dans le présent traité comme les principales puissances alliées et associées,

La Belgique, la Bolivie, le Brésil, la Chine, Cuba, l'Équateur, la Grèce, le Guatémala, Haïti, l'Hedjaz, le Honduras, le Libéria, le Nicaragua, le Panama, le Pérou, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, l'État serbe-croate-slovène, le Siam, la Tchéco-Slovaquie et l'Uruguay,

Constituant avec les principales puissances ci-dessus les puissances alliées et associées,

D'une part ;
Et l'Allemagne,
D'autre part ;
Considérant qu'à la demande du Gouvernement impérial allemand, un armistice a été accordé à l'Allemagne le 11 novembre 1918 par les principales puissances alliées et associées afin qu'un traité de paix puisse être conclu avec elle ;

Considérant que les puissances alliées et associées sont également désireuses que la guerre, dans laquelle elles ont été successivement entraînées, directement ou indirectement, et qui a son origine dans la déclaration de guerre adressée le 28 juillet 1914 par l'Autriche-Hongrie à la Serbie, dans les déclarations de guerre adressées par l'Allemagne le 1er Août 1914 à la Russie et le 3 Août 1914 à la France, et dans l'invasion de la Belgique, fasse place à une Paix solide, juste et durable ;

A cet effet, les hautes parties contractantes représentées comme il suit :

LE PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE, par
L'Honorable WOODROW WILSON, PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS, agissant tant en son nom personnel que de sa propre autorité ;
L'Honorable Robert LANSING, Secrétaire d'État ;
L'Honorable Henry WHITE, ancien Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire des ÉTATS-UNIS à Rome et à Paris ;
L'Honorable Edward M. HOUSE ;
Le Général Tasker H. BLISS, Représentant militaire des États-Unis au Conseil supérieur de Guerre ;

SA MAJESTÉ LE ROI DU ROYAUME-UNI DE GRANDE-BRETAGNE ET D'IRLANDE ET DES TERRITOIRES BRITANNIQUES AU DELÀ DES MERS, EMPEREUR DES INDES, par
Le Très Honorable David LLOYD GEORGE, M. P., Premier Lord de la Trésorerie et Premier Ministre ;
Le Très Honorable Andrew BONAR LAW, M. P., Lord du Sceau privé ;
Le Très Honorable Vicomte MILNER, G. C. B., G. C. M. G., Secrétaire d'État pour les Colonies ;
Le Très Honorable Arthur James BALFOUR, 0. M., M. P., Secrétaire d'État pour les Affaires étrangères ;
Le Très Honorable Georges Nicoll BARNES, M. P., Ministre sans portefeuille ;

Et :

Pour le DOMINION DU CANADA, par
Le Très Honorable Charles Joseph DOHERTY, Ministre de la Justice ;
L'Honorable ARTHUR LEWIS SISTON, Ministre des Douanes ;

Pour le COMMONWEALTH D'AUSTRALIE, par
Le Très Honorable William Morris HUGHES, Attorney General et Premier Ministre ;
Le Très Honorable Sir Joseph COOK, G. C. M. G., Ministre de la Marine ;

Pour l'UNION SUD-AFRICAINE, par
Le Très Honorable Général Louis BOTHA, Ministre des Affaires Indigènes et Premier Ministre ;
Le Très Honorable Lieutenant-Général Jan Christiaan SMUTS, K. C., Ministre de la Défense ;

Pour le DOMiNiON de la NOUVELLE ZÉLANDE, par
Le Très Honorable William Ferguson MASSEY, Ministre du Travail et Premier Ministre ;

Pour l'INDE, par
Le Très Honorable Edwin Samuel MONTAGU, M. P., Secrétaire d'État pour l'Inde ;
Le Major Général Son Altesse Maharaja Sir Ganga Singh Bahadur, Maharaja de BIKANER, G. C. S. I., G. C. I. E., G. C. V. O., K. C. B., A. D.C.;

LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE, par
M. Georges CLEMENCEAU, Président du Conseil, Ministre de la Guerre ;
M. Stephen PICHON, Ministre des Affaires étrangères ;
M. Louis-Lucien KLOTZ,Ministre des Finances ;
M. André TARDIEU, Commissaire général aux Affaires de guerre franco-américaines;
M. Jules CAMBON, Ambassadeur de France ;

SA MAJESTÉ LE ROI D'iTAliE, par
Le Baron S. SONNINO, Député ;
Le Marquis G. IMPERIALI, Sénateur, Ambassadeur de S. M. le Roi d'Italie à Londres ;
M. S. CRESPI, Député ;

SA MAJESTÉ L'EMPEREUR DU JAPON, par
Le Marquis SAïONZI, ancien Président du Conseil des Ministres ;
Le Baron MAKINO, ancien Ministre des Affaires étrangères, Membre du Conseil diplomatique ;
Le Vicomte CHINDA, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de S. M. l'Empereur du Japon à Londres ;
M. K. MATSUI, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de S. M. l'Empereur du Japon à Paris ;
M. H. IJUIN, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de S. M. l'Empereur du Japon à Rome ;

SA MAJESTÉ LE ROI DES BELGES, par
M. Paul HYMANS, Ministre des Affaires étrangères, Ministre d'État ;
M. Jules van den HEUVEL, Envoyé extraordinaire et Ministre plénipotentiaire, Ministre d'État ;

LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DE BOLIVIE, par
M. Ismaël MONTES, Envoyé extraordinaire et Ministre plénipotentiaire de Bolivie, à Paris ;

LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DU BRÉSIL, par
M. Joâo Pandia CALOGERAS, Député, ancien Ministre des Finances ;
M. Raul FERNANDES, Député ;
M. Rodrigo Octavio de L. MENEZES, Professeur de Droit International à Rio-de-Janeiro ;

LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE CHINOISE, par
M. Lou Tseng-Tsiang, Ministre des Affaires étrangères ;
M. Chengting Thomas WANG, ancien Ministre de l'Agriculture et du Commerce ;

LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE CUBAINE, par
M. Antonio Sanchez de BUSTAMANTE, Doyen de la Faculté de Droit de l'Université de La Havane, Président de la Société cubaine de Droit international ;

LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DE L'ÉQUATEUR, par
M. Enrique DORN Y DE ALSUA, Envoyé extraordinaire et Ministre plénipotentiaire de l'Équateur à Paris ;

SA MAJESTÉ LE ROI DES HELLÈNES, par
M. Eleftherios K. VENISELOS, Président du Conseil des Ministres ;
M. Nicolas POLITIS, Ministre des Affaires Étrangères ;

LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DE GUATÉMALA, par
M. Joaquin MENDEZ, ancien Ministre d'État aux Travaux publics et à l'Instruction publique, Envoyé extraordinaire et Ministre plénipotentiaire du Guatémala à Washington, Envoyé extraordinaire et Ministre plénipotentiaire en mission spéciale à Paris ;

LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE D'HAÏTI, par
M. Tertullien GUILBAUD, Envoyé extraordinaire et Ministre plénipotentiaire d'Haïti à ParIs ;

SA MAJESTÉ LE ROI DU HEDJAZ, par
M. Rustem HAÏDAR ;
M. Abdul Hadi AOUNI ;

LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DU HONDURAS, par
Le Docteur Policarpo BONILLA, en mission spéciale à Washington, ancien Président de la République du Honduras, Envoyé extraordinaire et Ministre plénipotentiaire ;

LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DE LIBÉRIA, par
L'Honorable Charles Dunbar Burgess KING, Secrétaire d'État ;

LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DE NICARAGUA, par
M. Salvador CHAMORRO, Président de la Chambre des Députés ;

LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DE PANAMA, par
M. Antonio BURGOS, Envoyé extraordinaire et Ministre plénipotentiaire de Panama à Madrid ;

LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DU PÉROU, par
M. Carlos G. CANDAMO, Envoyé extraordinaire et Ministre plénipotentiaire du Pérou à Paris ;

LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE POLONAISE, par
M. Ignace J. PADEREWSKi, Président du Conseil des Ministres, Ministre des Affaires étrangères ;
M. Roman DMOWSKI, Président du Comité national polonais ;

LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE PORTUGAISE, par
Le Docteur Alfonso Augusto DA COSTA, ancien Président du Conseil des Ministres ;
Le Docteur Luiz Vieira SOARES, ancien Ministre des Affaires étrangères ;

SA MAJESTÉ LE ROI DE ROUMANIE, par
M. Ion I. C. BRATIANO, Président du Conseil des Ministres, Ministre des Affaires étrangères ;
Le Général Constantin COANDA, Général de Corps d'Armée, Aide de Camp royal, ancien Président du Conseil des Ministres ;

SA MAJESTÉ LE ROI DES SERBES, DES CROATES ET DES SLOVÈNES, par
M. Nicolas P. PACHITCH, ancien Président du Conseil des Ministres ;
M. Ante TRUMBICH, Ministre des Affaires étrangères ;
M. Milenko VESNITCH, Envoyé extraordinaire et Ministre plénipotentiaire de S. M. le Roi des Serbes, des Croates et des Slovènes à Paris ;

SA MAJESTÉ LE ROI DE SIAM, par
Son Altesse le Prince CHAROON, Envoyé extraordinaire et Ministre plénipotentiaire de S. M. le Roi de Siam à Paris ;
Son Altesse sérénissime le Prince TRAIDOS PRABANDHU, Sous-Secrétaire d'État aux Affaires étrangères ;

LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE TCHÉCO-SLOVAQUE, par
M. Karel KRAMAR, Président du Conseil des Ministres ;
M. Eduard BENES, Ministre des Affaires étrangères ;

LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DE L'URUGUAY, par
M. Juan Antonio BUERO, Ministre des Affaires étrangères, ancien Ministre de l'Industrie ;

L'ALLEMAGNE par
M. Hermann MULLER, Ministre d'Empire des Affaires étrangères ;
Le Docteur BELL, Ministre d'Empire;
Agissant au nom de l'Empire allemand et au nom de tous les États qui le composent et de chacun d'eux en particulier.

LESQUELS, après avoir échangé leurs pleins pouvoirs reconnus
en bonne et due forme,

ont convenu des dispositions suivantes :

À dater de la mise en vigueur du présent traité, l'état de guerre prendra fin. Dès ce moment et sous réserve des dispositions du présent traité, les relations officielles des puissances alliées et associées avec l'Allemagne et l'un ou l'autre des États allemands seront reprises.

suite : Partie I - Pacte de la Société des Nations

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Jean-Pierre Maury